dimanche 30 novembre 2008

Rue Turenne, n°6-8-10

[29]

Quelques pas plus loin, en descendant la rue Turenne, un ensemble de maisons attire notre attention. Le n° 6 fait l'angle avec la rue de la Herse et présente deux arcades en grès jaune. Le n° 10, à gauche de la maison jaune à colombages, était autrefois une boulangerie, alors qu'au n°12 se tenait de 1524 à 1740 l'Auberge à l'Ail.

samedi 29 novembre 2008

Rue Turenne depuis le pont de pierre

[28]

Cette perspective s'offrait déjà au XVIe siècle aux Colmariens lorsqu'ils passaient la porte intérieure Steinbrucketor pour se rendre dans le faubourg de la Krutenau. A gauche, la Lauch et à droite, la rue principale de la Krutenau, avec à l'extrémité, la porte du pont de pierre extérieur, qui devint plus tard la rue Turenne. Ce nom fut donné à la mémoire du Maréchal qui visita Colmar à plusieurs reprises et séjourna à l'hôtel des Montagnes noires après la bataille de Turckheim (5 janvier 1675) qui scella dans la douleur l'appartenance des villes de la Décapole, dont Colmar au Royaume de France.

vendredi 28 novembre 2008

jeudi 27 novembre 2008

Rue des Blés, Spitalackerhof

[26] Marque de maison datée de 1589. Le hachoir représenté sur l’écusson indique que la maison appartenait à un boucher.

mercredi 26 novembre 2008

Rue des Blés, Spitalackerhof

[25] Ce porche donnait accès à la ferme de l’Hôpital. L’accès depuis la rue des Blés a quant à lui disparu.

La ferme du premier hôpital fut citée dès 1372. Les écuries, étables et autres bâtiments agricoles furent vendus lorsque l’hôpital déménagea au couvent des Franciscains en 1543.

mardi 25 novembre 2008

Rue du Manège


[24]

En 1763, sous le règne de Louis XV, fut décidée la construction d’un manège. Celui-ci devait servir d’école d’équitation pour les chevaux de la cavalerie du Roi. Il était contigu à l’Hôtel des Montagnes noires.
La rue du Manège fut raccourcie avec la création de la place des 6 Montagnes noires.

lundi 24 novembre 2008

La fontaine Roesselmann

[23]

Créée par Bartholdi, elle perpétue le souvenir de Jean Roesselmann.
Jean Roesselmann (….-1262) était prévôt de la ville, il jouissait d’une réputation d’homme de grand cœur mais les nobles colmariens ne supportaient pas de voir la plus haute magistrature de la cité confiée au fils d’un simple tanneur de Turckheim. Ils négocièrent secrètement avec l’évêque de Strasbourg, qui avait déjà voulu s’emparer de Colmar quelques années auparavant, et lui livrèrent la ville. Roesselmann, proscrit, dut s’enfuir. Un peu plus tard, Roesselmann s’introduisit par ruse dans la cité et avec quelques compagnons, ils ouvrirent l’une des portes de la ville. La cavalerie de Rodolphe de Habsbourg qui soutenait son plan chassa les gens de l’évêque qui prirent la fuite. Quelque temps plus tard, une troupe arborant couleurs et bannière de Rodolphe de Habsbourg demanda l’entrée de la ville. En réalité, ce furent les soldats de l’évêque, les combats à l’intérieur de la ville firent rage et l’ennemi fut refoulé. Roesselmann fut tué lors de la bataille.

samedi 22 novembre 2008

Place des 6 Montagnes noires

[21]


L'ouverture des marchés de Noël est imminente. Pour quelques semaines, les guirlandes illumineront dès la nuit tombée les rues de la vieille ville et les quatre marchés de Noël qui se tiennent simultanément place Jeanne d’Arc, place de l’Ancienne Douane, place des Dominicains et place des Six Montagnes noires…
L’hôtel des Montagnes noires occupait autrefois l’emplacement actuel de cette place. Il a hébergé de nombreux nobles et têtes couronnées d’Europe de passage à Colmar. Turenne y séjourna en 1675. Le bâtiment disparut suite à un incendie en 1880.

mercredi 19 novembre 2008

Place du Lycée

[18]

La place telle que nous la connaissons aujourd’hui fut dessinée lors de la construction du Collège royal qui changea la physionomie de l’ancien prieuré. Elle offre un accès au Lycée Bartholdi et surplombe la place des Six Montagnes noires.

mardi 18 novembre 2008

Rue Landeck

[17]

Au XIVe siècle la rue portait le nom de Gang gegen Sant Peter (Passage vers Saint-Pierre) puisque la rue menait à l’église du même nom. Ce n’est qu’à partir de 1888 qu’elle reçut la dénomination actuelle en mémoire de Johan Heinrich von Landeck qui créa par voie testamentaire pour les nécessiteux de Colmar plusieurs fondations caritatives ainsi qu’une bourse d’études.

lundi 17 novembre 2008

Rue du Lycée

[16]

A l'arrière-plan, on aperçoit la porte d'entrée en bois du lycée Bartholdi et à droite la chapelle Saint-Pierre surmontée de son clocheton.


dimanche 16 novembre 2008

Rue des Blés, n°1-3-5

[15]

Ces maisons existaient déjà à la fin du XIVe siècle. Le N°1 avait été nommé Zur Stelze (A l’échasse) et le n°3, Zum Tanz (A la danse).

samedi 15 novembre 2008

Rue des Blés, hôtel d'Arlesheim


[14] Sur le fronton on voit les armoiries du chapitre cathédral de Bâle, la Vierge à l’Enfant

Le chapitre cathédral de Bâle (installé à partir de 1679 à Arlesheim) possédait de nombreux biens en Haute-Alsace, dont des domaines agricoles qui produisaient des céréales en grande quantité. Il stockait ses récoltes dans les greniers à blés des Jésuites et dans d’autres endroits de la ville. En 1773, après avoir obtenu l’autorisation des autorités françaises, le chapitre fit l’acquisition d’une propriété qui fut totalement transformée pour devenir l’hôtel d’Arlesheim et servir de pied à terre pour ses visites en Alsace.

vendredi 14 novembre 2008

Rue des Blés

[13]

Après le square Hirn, on continue sur une centaine de mètres et on tourne à droite pour prendre la rue des Blés. Cette rue apparaît dès 1312 sous le nom de Korngasse. Le nom, proviendrait-il des coffres à blé du domaine agricole de l'Oberhof ? Celui-ci, étant avec le Niederof le berceau de la ville de Colmar, se dessine dès le début du IXe siècle.

mercredi 12 novembre 2008

La chapelle Saint-Pierre

[11]

L’édifice religieux date du milieu du XVIIIe siècle. Il fut construit par les Jésuites en remplacement de l’ancienne église Saint-Pierre datant de 1251 qui se trouvait en fort mauvais état. Les matériaux de construction furent d’ailleurs en partie récupérés suite à la démolition des tours.

mardi 11 novembre 2008

Le square Hirn

[10]

C’est à l’angle du boulevard Saint-Pierre et du boulevard du Général Leclerc que se trouvait un bastion de la forteresse impériale, lui-même précédé d'un grand cavalier. L'imposant amas de terre destiné à recevoir les batteries de canons a été complètement aplani depuis. Le square Hirn se trouve devant l’entrée principale du Lycée. Gustave-Adolphe Hirn (1815-1890) est le petit-fils du fondateur de la manufacture du Logelbach, et le cousin du célèbre Baron Haussmann. Industriel, astronome et physicien, Hirn est l’auteur d’expériences sur la vitesse limite des gaz, sur l’effet thermique du travail. Il fut également constructeur de machines à vapeur. La statue en bronze créée par Bartholdi est installée depuis 1894 à cet endroit.

jeudi 6 novembre 2008

Le Lycée Bartholdi

[5] Lycée Bartholdi - la cour Hirn

En remontant le boulevard Saint-Pierre on passe devant la face sud du lycée Bartholdi.
C’est près de cet endroit que s’élevait jadis la Villa Columbaria qui donna naissance à la ville de Colmar par la suite. Au Xe siècle, le domaine franc devint propriété de l’abbaye de Payerne en Suisse qui y fonda le prieuré de Saint-Pierre. En 1714, le prieuré fut vendu aux Jésuites qui construisirent l’actuel Lycée Bartholdi et sa chapelle.

mercredi 5 novembre 2008

La Petite Venise 2

[4]

Au bout des jetées, un escalier nous donne accès au pont du boulevard Saint-Pierre qui suit le tracé extérieur des anciens remparts. Il offre une jolie perspective sur la Petite Venise, les pignons pointus de ses maisons et la cathédrale Saint-Martin.

mardi 4 novembre 2008

La Grille supérieure

[3]

Au bout de la rue, on tourne à droite et on suit sur quelques mètres les petites jetées où bateliers, vignerons et maraîchers accostaient pour débarquer leurs produits. Sur la berge opposée, un immeuble possède une bouche à feu. Etait-elle destinée à protéger l’entrée fluviale de la ville ? La proximité de l’endroit où se trouvait autrefois la grille supérieure pourrait le laisser croire. En plus d’une des trois portes d’entrée de la ville, le faubourg possédait à deux de ses extrémités de solides grilles qui étaient montées le jour pour laisser passer les barques et descendues le soir venu pour interdire tout accès de nuit.

lundi 3 novembre 2008

Rue de la Herse

[2] La rue de la Herse

On quitte le pont Steinbrucke pour descendre sur quelques pas la rue Turenne. La première rue à droite où nous nous engageons est la rue de la Herse. C’est par cette ruelle qu’on accède à une des berges de la Lauch. Le nom de cette rue a été donné par erreur, il provient en réalité de la solide grille qui protégeait l'entrée en ville de la Lauch. La rue possède quelques belles maisons datant des XVIIe et XVIIIe siècles.

dimanche 2 novembre 2008

La Petite Venise

[1] La Petite Venise vue du Pont de pierre (Steinbruck), rue Turenne

Il fallait commencer cette promenade à Colmar par un quartier emblématique et j’ai choisi l’endroit certainement le plus photographié de la ville, la Petite Venise. Située dans le faubourg sud de Colmar, on y accédait depuis la Porte de Bâle, une des trois portes qui verrouillaient l’accès à la ville du temps où Colmar était l’une des villes les plus puissamment fortifiées dans la région du Rhin supérieur.
Notre parcours débute sur le pont de pierre Steinbrucke sous lequel coule la Lauch et qui donnait accès à la ville par la porte intérieure du pont de pierre Steinbruckertor.
C’est ici que la rivière, qui trouve sa source dans la vallée de Guebwiller et va se jeter plus en aval dans l'Ill, est resserrée entre deux rangées de bâtiments dont les toits à haut pignon remplacent les coupoles des tours vénitiennes. Les auvents en contrebas du pont abritaient autrefois des lavoirs. Au milieu du babil des laveuses battant leur linge passaient ou accostaient à de petites jetées les barques à fond plat au lieu des gondoles. Les bateaux étaient manœuvrés avec des gaffes par des maraîchers qui venaient fournir la ville en légumes frais. C’est de cette activité, aujourd’hui disparue, que nous vient son nom original, la Krutenau.

samedi 1 novembre 2008

Préface

Colmar en 1643, extrait du plan Merian

Des images de la capitale des vins d’Alsace, on en trouve sur Google Earth et sur Panoramio, prises par des touristes japonais et par moi aussi, je l’avoue. Sur la toile, on trouve des blogs et des sites réalisés par les professionnels du tourisme ou des particuliers. Alors pourquoi créer celui-ci ? Par passion pour la beauté de ma ville, pour promouvoir Colmar à ma façon et vous faire part de ma vision, pour le plaisir de créer, par défi avec la volonté de faire sinon quelque chose d’unique au moins un travail cohérent et esthétique, un état des lieux en harmonie avec mes idées c’est à dire dépourvu de publicité et que j’offre pour le plaisir des yeux aux visiteurs des cinq continents.
Ce projet je l’avais en gestation depuis plusieurs années et repoussé maintes fois par manque de temps. La notion de trace qui reste un des fils conducteurs de mes travaux photographiques, sur la mémoire collective m’y a ramené et décidé de le réaliser.
La difficulté de la tâche est de garantir une série homogène réalisée sur une année (les photos ne seront pas tirées de ma photothèque mais réalisées pour l’occasion) et de rester assidu sur la même période…
Colmar, son tour en 365 jours présentera une ou plusieurs photos par jour en suivant un itinéraire intra-muros autrefois délimité par les remparts. Pour cette promenade dans le vieux Colmar, la chronologie des quatre saisons sera respectée et les prises de vues réalisées plutôt aux instants qui suivent ou précèdent le crépuscule mais aussi les jours de pluie, d’orage, de neige, préférant les ciels tourmentés aux ciels uniformément bleus, couleur carte postale.
Bonne visite et rendez-vous dans 365 jours pour voir si le résultat est à la hauteur des efforts déployés.